The Death
Messages : 71 Date d'inscription : 10/12/2011
| Sujet: Le contexte Dim 11 Déc - 17:48 | |
| CONTEXTE «Très cher M. V... ,
J’ai voyagé bien des années durant, foulant la terre de nombreux continents. J’ai été le témoin de la mort de certains peuples et de leur tradition, comme l’expansion de civilisations plus chanceuses. J’ai longtemps observé les hommes, leurs légendes, leurs cultures, leurs progrès. J’ai vu et entendu de nombreuses choses, tantôt agréables, tantôt terrifiantes. Mais il y a une terre, une région, un voyage qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. Vous le savez comme moi, notre ère avance dans la lumière, baigne dans le savoir. Nous découvrons ou redécouvrirons de nouvelles choses, des savoirs jusque-là enfouis. Nous avons repoussé la barbarie or de nos terres pour laisser place à la civilisation. Mais il semble que ces vérités ne se soient pas appliquées partout. Moi qui suis pourtant un homme de science, il ne me semble à présent plus impossible que le malin existe et soit venu en personne planter une graine démoniaque dans ces terres maudites ! Mon ami, si je puis vous donner un conseil : Ne vous aventurez jamais dans les Carpates, en Roumanie !
Mais laissez moi plutôt vous expliquer l’origine de ma terreur. Pour cela, il me faudra vous conter la terrible histoire de cette région en proie aux pires abominations que la terre n'ait jamais vue. Depuis de nombreux siècles, d’illustres familles roumaines et d’ailleurs se sont massacrées afin d’exercer leur tyrannie sur le royaume tout entier. Certaines ont échouées, perdant leur pouvoir, leur rang ainsi que leurs richesses. Il y eu tant de noblesses déchues, si bien que de nos jours il ne reste plus que quatre de ces glorieuses familles : Les Basarab, contrôlant la Valachie ; les Danest, à qui appartiennent les terres de l’est ; les Dracul, régnant sur la Transylvanie et enfin les Rosetti, maîtres des terres de l’ouest. Vous vous doutez bien que cette noblesse rescapée des conflits continue de se mener une guerre des plus féroce, sans relâche et sans merci. Néanmoins, malgré cette haine des uns des autres, des alliances sont nées entre quelques familles. Ainsi, Basarab et Rosetti se soutiennent dans cette lutte pour des territoires contre Draculesti et Danesti.
Je peux vous dire que jamais je n’ai vu de batailles plus vicieuses et sanglantes que celles menées par ces nantis. Pour vous dire, je préférerais donner père et mère plutôt que d’avoir à participer ou même tout simplement assister à ce terrible spectacle. Et le peuple dans tout cela, « comment vivait-il ? » me demanderez-vous. La réponse est simple et j’en suis sûre, résumera parfaitement leur conditions de vie : pour les princes, ils ne sont qu’un tas de chaire. Ils n’ont aucune importance à leurs yeux, si bien qu’ils les laissent tout simplement mourir de faim ou de maladie. Ces pauvres âmes sont laissées pour compte, déambulant dans des rues jonchées de détritus, de boue et parfois même de cadavres ! « Pourquoi ne se rebellent-ils pas ? » devez-vous penser. Et bien voici la réponse : la peur les paralyse ! Oui, mon ami, leurs princes leur inspirent une horreur sans nom ! Même les soldats censés les protéger les martyrisent. Vous pouvez donc imaginer que le sort réservé aux insurgés est des plus tristes. J’ai même entendu dire par certains habitants qu’ont les empalait dans une certaine contrée de Valachie ! Mais malgré cela, il semblerait qu’un petit groupe se soit dressé contre la tyrannie. Mais cela n’est sûrement que fabulation, car je n’en ai jamais rencontré un seul durant mon séjour ; même les villageois disent ne jamais les avoir vu. Mais qui sait… Même si cette information n’est peut-être qu’une simple légende urbaine, je préférais au moins vous rapporter ne serait-ce qu’une histoire de ce pays qui ne soit pas déplaisante à entendre.
Tout cela est bien terrible, n’est-ce pas ? Mais il y a pire. A croire que Dieu s’acharne sur ces pauvres pécheurs…. Cette chose a aussi été, en plus de la peur, la cause de mon départ : une affreuse maladie. Elle s’est propagée à une vitesse fulgurante, ne faisant aucune différence entre jeunes et petits, ou riches et pauvres. Ils l’ont nommé la « cuima lui Satan », la peste de Satan. Et savez-vous quels sont ses symptômes ? Elle transforme en bête assoiffée de sang quiconque la contracte.
J’espère que vous comprendrez donc, en lisant mes mots, avec quelle hâte j’ai quitté ces lieux maudits. Je vous le dit donc une dernière fois : n’allez pas en Roumanie.
M. De L...» 1 janvier 14**
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